[Retour]
- [ Page 1 | Page 2 | Page 3 | Page 4 ]
Survivre aux plantages...
Avant de passer à la suite, comme de toute évidence vous utiliserez des programmes en Assembleur, il peut être utile de savoir comment réagir face à un plantage et comment limiter les dégâts, qui, rassurez-vous, ne sont jamais irrémédiables, en tout cas pour la machine.
Les seuls plantages destructifs ou assez graves sont dus à une modification de la ROM (voir plus bas pour la définition de ROM) elle-même, car à ce moment là, la calculatrice risque de ne plus pouvoir démarrer. Mais avec les applications courantes, ce danger n'existe pas, sauf lors du transfert de ROM de calculatrice à calculatrice...
Tout d'abord, il vous faut protéger vos données sensibles (programmes, textes, tableaux, ou autres). Pour cela vous savez certainement accéder à l'écran de gestion des variables, l'écran Var-Link : il suffit de taper les touches 2ND et MOINS. Le premier moyen de préserver vos fichiers est de les transférer purement et simplement sur votre ordinateur si vous avez le câble, mais cela prend du temps et si le plantage a lieu par exemple en cours, vous ne pourrez par récupérer sur place vos données. Il faut donc utiliser un autre moyen : l'archivage.
Il faut savoir que votre TI-89 gère plusieurs types de mémoire : les plus de 2 méga-octets disponibles sont séparés en deux parties. La première partie est la mémoire vive, aussi appelée RAM, comme sur les PC. La TI-89 en possède 256 ko. Environ 70 ko sont déjà utilisés par le système, c'est-à-dire qu'ils sont réservés au programme résident qui fait fonctionner la machine. C'est dans le reste de cette mémoire que vous placez les fonctions utilisées, les textes, l'historique des commandes effectuées, etc... Problème : en cas de plantage, elle est impitoyablement perdue. Mais à quoi sert toute la mémoire restante ? Une très grande partie est utilisée par la ROM (voir plus bas), et le reste constitue la mémoire Archive, soit un peu moins de 700 ko. Cette mémoire est une pseudo-mémoire morte, c'est-à-dire que ce que vous placez dedans n'est pas effacé après un plantage. C'est aussi dans cette mémoire que sont stockées les fameuses applications Flash comme le module prenant en compte la langue française. Seconde caractéristique de cette mémoire archive : elle est plus lente que la mémoire vive, c'est pourquoi certains programmes en particulier en Assembleur refuseront d'y être placés. Pour transférer des fichiers de la mémoire vive à la mémoire Archive, il faut bien sûr passer par l'écran Var-Link. Après avoir sélectionner la variable désirée, appuyez sur F1 puis sur 8 pour archiver, ou sur 9 pour désarchiver. Après quelques millisecondes, le symbole "¤" s'affiche devant le nom de la variable. Celle-ci ne peut plus être modifiée ni effacée tant qu'elle sera archivée, et en cas de plantage, elle ne sera pas perdue.
Attention, si vous possédez une ancienne calculatrice de version Hardware 1 (voir page suivante pour savoir comment faire pour le voir), la récupération de la mémoire Archive n'est pas automatiquement récupérée, vous devez utiliser un petit programme additionnel nommé tout simplement récupérateur d'archive...
Encore une chose : comment réinitialiser manuellement votre machine ? Il y a trois méthodes. La première se fait à partir du menu de gestion de la mémoire (elle ne sert presque jamais). La deuxième méthode est la plus utilisée : si le programmes ne répond plus et ne réagit pas à vos pressions incessantes sur le clavier, il est temps d'appuyer simultanément sur 2ND, GAUCHE, DROITE, et ON pour réinitialiser le bazar. La troisième méthode est plus bourrin : si le clavier non plus ne répond plus, ou si l'écran s'éteint pour ne plus s'allumer, il convient d'enlever une pile, d'attendre un peu que les condensateurs se vident, puis de rebrancher. Dans tous les cas, une barre de progression s'affiche au redémarrage : cela signifie que la TI-89 procède à la récupération de la mémoire Archive. Par contre, le reste est irrémédiablement perdu...
©